Ici Mézières-en-Brennes
Le train (Toulouse-Argenton-sur-Creuse), quelques voitures, fourgonnettes d'artisans et même un tracteur - je remercie les chauffeurs - mais surtout mes pieds, m'ont menée jusqu'ici. Mon podomètre totalise 36 kilomètres. J'ai raconté mon cheminement ici et là : à un groupe de jeunes retraités arrosant une marche, à des employées du Parc, de mairies ou de plusieurs offices du tourisme, à un libraire qui pour l'occasion a ressorti nos Contes et légendes... de leur réserve ; le plus souvent, on m'a écouté avec au moins poliment et j'ai laissé ma carte. Berembé ! comme on dit en Occitanie, on verra ben !
La Brenne est propice au cheminement : la carte n'a pas été réactualisée depuis longtemps mais un réseau de bons chemins quadrille le paysage. Ici, la promeneuse surprend un héron, là, les grenouilles l'accompagnent. Ces pieds nus testent les sentiers encore moelleux de la pluie de la veille ou de l'avant-veille : parfois une boue sombre se glisse entre les doigts de pieds qu'elle rincera plus tard, adossée contre un vieux chêne du bord de la Mer Rouge ou à la fontaine de la Maison du Parc.